mardi 9 juillet 2013

Se préparer à une méditation en pleine conscience

Se préparer à une méditation en pleine conscience

le préalable à toute méditation, c'est la mise en condition de l'environnement de la pièce où l'on se trouve pour aller vers l'intérieur de soi.

préparer le lieu


on peut se créer un petit autel sur lequel on mettra un Bouddha avec 2 bougies - l'une à gauche, l'autre à droite -. Y rajouter des fleurs pour nous rappeler que nous recherchons tout simplement la nature des choses telles qu'elles sont, sans les mots. Y rajouter un bol d'eau qui symbolise la purification; chaque fois que nous rentrons en méditation, nous nettoyons le mental de ses impuretés. et puis je brûle 3 encens pour nettoyer plus concrètement la pièce de ses impuretés physiques et la protéger pendant cette méditation.

la posture


je peux adopter la position assise en tailleur comme cela me convient le mieux, ou même m'asseoir sur une chaise. le but est d'avoir le dos droit de manière à ce que la conscience soit aussi droite que le dos, à savoir claire. il ne s'agit donc pas d'avoir des douleurs pour le plaisir, mais de créer un cadre propice au développement du mental. Car la culture du mental est bhavana, l'enseignement du Bouddha. La méditation du Bouddha n'est pas un yoga, c'est apprendre à observer le flot de l'énergie universelle et la transformation de la vie au travers des expériences qu'on en a 24h/24.

le retrait des sens progressif


Le retrait des sens commence par fermer les yeux de manière à couper le flot des distractions majeur qui peut nous perturber durant l'observation. En particulier, cela nous permet de rentrer tout de suite dans la vision du troisième oeil qui est la vision du méditant.

Pour ce qui concerne l'ouie, on va se déplacer progressivement de zones lointaines aux zones les plus proches. La zone la plus loin est celle où notre ouie entend faiblement les sons. On peu par exemple la situer à 2/3 km de distance. mentalement, on se bloque sur cette fréquence, et on écoute. Tous les bruits se situant à cette distance doivent être connus et répertoriés. Il ne s'agit pas de comprendre ces bruits, mais tout simplement de les entendre sans plus. Une fois bien écoutée, bien acceptée, on passe à une zone + proche. A quelques centaines de mètres, on peut entendre d'autres bruits. Par exemple celui du train qui passe, plus proche les oiseaux qui chantent, les corbeaux qui croassent, les voitures qui passent. Puis, maintenant on se rapproche à 1 dizaine de mètres, et on entend le feuillage des arbres qui sont en bas dans le jardin. Quelques oiseaux qui batifollent, un enfant qui crie dans le jardin. Et puis, on rentre dans la zone de l'appartement. On écoute le bruit de la vaisselle dans la cuisine, de l'eau dans la douche. Il est enfin temps d'écouter les bruits de notre pièce; le bruit de l'horloge, le bruit du souffle ou de nos collègues de méditation ( s'il y en a ). Voilà, maintenant on y est. On coupe l'ouie extérieure pour rentrer à l'intérieur, en méditation, dans l'observation de soi.

la méditation proprement dite


La méditation Vipassana est caractérisée par l'observation de tous les phénomènes qui arrivent
aux portes des 6 sens. Dans le bouddhisme, le mental est considéré comme le 6ième sens qui créée lui aussi des phénomènes. Ainsi, on peut comprendre le mental et ses créations par l'observation et se détacher des souffrances qu'il génère pour s'en libérer. La clarté de la conscience est maintenue par le soufflet de la respiration consciente sur une partie du corps en même temps qu'on observe les phénomènes. Cette partie du corps a été initialement placée au bout du nez par le Bouddha. Donc, dans ce cas on fera le rappel de soi par la respiration au bout du nez en même temps que l'observation des sensations, émotions, sentiments, pensées sur l'écran du mental. Chaque phénomène observé ne donne lieu à aucune réaction pour éviter que le mental crée des frictions qui seraient nuisibles à la santé physique et mentale par leur permanence. On doit retrouver dans chaque phénomène les 3 caractéristiques de la souffrance ( dhukkha), de l'impermanence ( anicca) et du non-soi ( anata).

Bon courage, bonne méditation !

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