Se préparer à une méditation en pleine conscience
le préalable à toute méditation, c'est la mise en condition de
l'environnement de la pièce où l'on se trouve pour aller vers l'intérieur de soi.
on peut se créer un petit autel sur lequel on mettra un
Bouddha avec 2 bougies - l'une à gauche, l'autre à droite -. Y rajouter des fleurs pour nous rappeler
que nous recherchons tout simplement la nature des choses telles qu'elles sont, sans les
mots. Y rajouter un bol d'eau qui symbolise la purification; chaque fois que nous rentrons en
méditation, nous nettoyons le mental de ses impuretés. et puis je brûle 3 encens pour nettoyer plus
concrètement la pièce de ses impuretés physiques et la protéger pendant cette méditation.
je peux adopter la position assise en tailleur comme cela me
convient le mieux, ou même m'asseoir sur une chaise. le but est d'avoir le dos droit de
manière à ce que la conscience soit aussi droite que le dos, à savoir claire. il ne s'agit donc
pas d'avoir des douleurs pour le plaisir, mais de créer un cadre propice au développement du mental. Car
la culture du mental est bhavana, l'enseignement du Bouddha. La méditation du Bouddha
n'est pas un yoga, c'est apprendre à observer le flot de l'énergie universelle et la
transformation de la vie au travers des expériences qu'on en a 24h/24.
Le retrait des sens commence par fermer les yeux de manière à
couper le flot des distractions majeur qui peut nous perturber durant
l'observation. En particulier, cela nous permet de rentrer tout de suite dans la vision du troisième
oeil qui est la vision du méditant.
Pour ce qui concerne l'ouie, on va se déplacer progressivement
de zones lointaines aux zones les plus proches. La zone la plus loin est celle où notre ouie
entend faiblement les sons. On peu par exemple la situer à 2/3 km de distance. mentalement, on se
bloque sur cette fréquence, et on écoute. Tous les bruits se situant à cette distance doivent
être connus et répertoriés. Il ne s'agit pas de comprendre ces bruits, mais tout simplement de
les entendre sans plus. Une fois bien écoutée, bien acceptée, on passe à une zone + proche. A
quelques centaines de mètres, on peut entendre d'autres bruits. Par exemple celui du train
qui passe, plus proche les oiseaux qui chantent, les corbeaux qui croassent, les voitures qui
passent. Puis, maintenant on se rapproche à 1 dizaine de mètres, et on entend le feuillage des arbres qui
sont en bas dans le jardin. Quelques oiseaux qui batifollent, un enfant qui crie dans le jardin. Et
puis, on rentre dans la zone de l'appartement. On écoute le bruit de la vaisselle dans la
cuisine, de l'eau dans la douche. Il est enfin temps d'écouter les bruits de notre pièce; le bruit de
l'horloge, le bruit du souffle ou de nos collègues de méditation ( s'il y en a ). Voilà, maintenant
on y est. On coupe l'ouie extérieure pour rentrer à l'intérieur, en méditation, dans l'observation
de soi.
La méditation Vipassana est caractérisée par l'observation de
tous les phénomènes qui arrivent
aux portes des 6 sens. Dans le bouddhisme, le mental est
considéré comme le 6ième sens qui créée lui aussi des phénomènes. Ainsi, on peut comprendre le
mental et ses créations par l'observation et se détacher des souffrances qu'il génère pour
s'en libérer. La clarté de la conscience est maintenue par le soufflet de la respiration
consciente sur une partie du corps en même temps qu'on observe les phénomènes. Cette partie du
corps a été initialement placée au bout du nez par le Bouddha. Donc, dans ce cas on fera le
rappel de soi par la respiration au bout du nez en même temps que l'observation des sensations,
émotions, sentiments, pensées sur l'écran du mental. Chaque phénomène observé ne donne lieu à
aucune réaction pour éviter que le mental crée des frictions qui seraient nuisibles à la santé
physique et mentale par leur permanence. On doit retrouver dans chaque phénomène les 3
caractéristiques de la souffrance ( dhukkha), de l'impermanence ( anicca) et du non-soi ( anata).
Bon courage, bonne méditation !
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